F.A.Q.

Bienvenue notre foire aux questions. Vous y trouverez des réponses détaillées sur les différences entre un entrepreneur et un architecte paysagiste, ainsi que des informations sur l'importance de la biodiversité, la gestion différenciée et les meilleures pratiques pour intégrer un architecte paysagiste dans vos projets résidentiels, municipaux ou institutionnels.

Découvrez comment nos experts conçoivent des espaces extérieurs esthétiques, durables et adaptés à vos besoins en cliquant sur chacune des questions.

Générale

Quelle est la différence entre un entrepreneur paysagiste et un architecte paysagiste ?

Un entrepreneur paysagiste s'occupe principalement de la mise en oeuvre des plans et des projets, en exécutant les travaux de construction et de maintien des espaces extérieurs.

Quant à lui, un architecte paysagiste se concentre sur la conception des espaces extérieurs, en créant des plans et des designs qui assurent que l’esthétique, la fonctionnalité et le respect de l’environnement sont pris en compte. Le professionnel en architecture de paysage travaille en étroite collaboration avec les clients pour comprendre leurs besoins et leurs désirs, tout en intégrant des éléments naturels et durables dans ses conceptions. L'architecte paysagiste joue un rôle essentiel dans l'harmonisation des espaces verts avec le cadre bâti, en veillant à ce que chaque projet soit à la fois beau et écologiquement responsable.

De plus, l’architecte paysagiste offre également des services de gestion de projet, qui peuvent comprendre la gestion des appels d’offres (soumissions) et le soutien durant cette étape, ainsi que la surveillance des travaux. Ces services visent à s’assurer que les travaux sont exécutés en respect des plans préalablement approuvés, en maintenant le niveau de qualité exigés dans le devis.

Les deux métiers sont complémentaires et essentiels à la réalisation de projets de qualité en paysage, chacun apportant son expertise unique pour créer des espaces extérieurs exceptionnels.

Pourquoi devrait-on faire appel à un architecte paysagiste?

Vous vous en doutez probablement, mais il va sans dire que faire appel à un architecte paysagiste offre de nombreux avantages pour les projets résidentiels, municipaux et institutionnels, ainsi que pour les clients qui ont des problématiques liées à l’érosion ou à l’aménagement d’une berge.

Pour le client résidentiel, l'architecte paysagiste peut transformer votre cour arrière, votre cour avant, votre ruelle, bref, votre espace en un lieu harmonieux, fonctionnel, à la hauteur de son potentiel. L’architecte paysagiste tiendra compte de vos préférences personnelles, de vos besoins fonctionnels et des contraintes environnementales. Il vous apportera son expertise pour optimiser l’esthétisme de votre jardin, tout en intégrant des éléments et des matériaux durables et respectueux de l’environnement. Quant à Opaysage, nous favorisons une approche qui met en lumière biodiversité et plantation indigène. Ce type de proposition assure que votre espace soit résilient et adapté aux conditions environnementales.

Pour les projets municipaux ou institutionnels, l'architecte paysagiste joue un rôle essentiel dans la conception d'espaces publics accueillants, fonctionnels et, surtout, résilient et durables. Les projets de parcs, de places publiques, de cours d’école, par exemple, nécessitent une planification minutieuse et une vision à grande échelle pour répondre aux besoins de la communauté et des décideurs. L'architecte paysagiste sait intégrer des solutions de gestion des eaux, de réduction des îlots de chaleur et de promotion de la biodiversité, contribuant ainsi à la lutte contre le changement climatique. Intégrer un architecte paysagiste à son projet, conjointement avec divers professionnels (architectes, ingénieurs, biologistes, etc.), permet d’avoir une vision globale de l’espace à bonifier ou à aménager, d’assurer qu’un budget soit alloué au verdissement et que les réglementations locales soient respectées. Au final, les interventions de l’architecte paysagiste sont directement en lien avec l’amélioration de la qualité de vie des citoyens, et des usagers des espaces.

Qu'il s'agisse d'un jardin privé ou d'un espace public, son titre le dit, quoi que nous l’oublions parfois, il est l’architecte, de votre extérieur. Faites confiance à son expertise, elle est précieuse! 

Quel est le meilleur moment pour intégrer un architecte paysagiste à mon projet?

Que votre projet soit résidentiel, commercial, institutionnel, municipal ou immobilier, un architecte paysagiste est un allié précieux pour la conception de votre espace. Travaillant en collaboration avec divers professionnels, tels que les ingénieurs, architectes et biologistes, il est recommandé de l’intégrer dès le début du projet. Cela permet d’harmoniser les propositions d’aménagement extérieur avec l’ensemble des contributions des différents intervenants impliqués. L’expertise mise en commun des professionnels assurera que votre projet reflète non seulement votre vision, mais qu’il excède même vos attentes.

Il est également important de noter que les échéanciers de production de services professionnels sont souvent planifiés plusieurs semaines, voire plusieurs mois à l’avance. Il est donc préférable de s’informer en amont si les services d’un architecte paysagiste sont requis pour votre demande de permis, par exemple. Cela pourrait entraîner des retards dans la réalisation de votre projet.


Note pour les clients résidentiels : La réalisation des plans et devis pour un projet résidentiel prend généralement entre 8 à 12 semaines. 

Quand on parle de biodiversité et de plantes indigènes, ça veut dire quoi?

La biodiversité, est en fait la diversité biologique. Ce terme désigne l’ensemble de toutes les espèces et des écosystèmes. En gros, la biodiversité englobe tout ce qui vit. Les plantes indigènes, quant à elles, sont les plantes qui sont originaires d’une région donnée, celles qui poussaient naturellement avant que des espèces horticoles ou envahissantes soient importées.

Chez Opaysage, ce qui nous importe, c’est de ramener dans nos quartiers, dans nos espaces communs, la vie qui est propre à votre région. C’est celle qui se déploie le mieux puisqu’elle est adaptée aux conditions de notre territoire, et, par le fait-même, celle qui sera le plus bénéfique pour nous, êtres humains qui partageons cet espace commun. Les animaux, les insectes, les plantes et nous, avons tous notre rôle à jouer dans notre écosystème! 

La gestion différenciée, ça sert à quoi?

La gestion différenciée des espaces verts, également connue sous les termes de gestion harmonique ou entretien écologique, est une pratique qui est apparue dans les années 1980. Elle vise à réduire l'importance de l'entretien, à maximiser le potentiel de biodiversité et à améliorer l'expérience des utilisateurs.

La première étape consiste à documenter la situation existante. Ce diagnostic des espaces verts précise l'utilisation faite par les usagers et l'entretien en cours. Il peut également inclure des données supplémentaires telles que les coûts de la tonte, l'inventaire des espèces végétales et animales, ainsi que les conditions environnementales. À partir de cette analyse, une typologie des espaces est définie selon différents régimes d’entretien. Par exemple, certains espaces peuvent être classés comme des zones à entretien intensif, d'autres comme des zones naturelles ou semi-naturelles, chacune avec des régimes d'entretien adaptés à leurs spécificités.

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Les expériences locales ont mis en lumière les défis de la gestion différenciée. En effet, les changements apportés dans un environnement familier peuvent susciter des réactions. Par conséquent, l'acceptabilité sociale constitue un des piliers de la transition vers la gestion différenciée. L'appropriation des espaces générés par ce mode d'entretien peut être atteinte de plusieurs façons : par exemple en proposant des activités de sensibilisation, d'idéation et de plantation dans le cadre d'un projet. De façon plus générale, l'éducation doit être au coeur de ce changement. Avec une compréhension des différentes dimensions du paysage et des attentes du public, l'architecte paysagiste joue un rôle clé dans ce processus, d'autant plus que les lieux traités doivent présenter de grandes qualités esthétiques. La prise en compte de l'expérience et de la compréhension des lieux pour l'usager augmente également la qualité d'un projet. Par exemple, au Jardin botanique de Montréal, dans les zones où les herbes ne sont fauchées que deux fois par année, une bande correspondant à la largeur de deux tondeuses est tondue de part et d'autre des sentiers. Le visiteur qui profite de cet espace naturel comprend ainsi que la croissance de la végétation est intentionnelle et que ce lieu n'a pas été négligé par les jardiniers.

IMPLICATIONS PROFESSIONNELLES

Les fondements de la gestion différenciée impliquent d'importantes modifications de l'approche professionnelle face à la conception de l'espace. Il ne s'agit plus seulement de concevoir des paysages livrés à l'expérience des utilisateurs, mais de mettre en place et de suivre les relations écologiques qui les façonnent. La gestion différenciée implique une vision dynamique du paysage en tant que système vivant et complexe. Cette approche diminue également la distance entre l'horticulture et l'architecture de paysage. Par exemple, la tondeuse à gazon n'est plus perçue comme un simple outil de tonte, mais devient un outil de design permettant la création de nouveaux sentiers dans une prairie fleurie. Le crayon et la règle de l'architecte paysagiste trouvent leurs échos dans les plantes et la débroussailleuse. Le dialogue de création ne s'arrête pas lorsque l'encre a séché sur le papier, il se poursuit pour répondre aux aspirations changeantes des usagers et de l'environnement. En ce sens, la gestion différenciée permet de réaffirmer le lien qui unit l'architecture de paysage aux dynamiques du vivant.


*Tiré de l’article La gestion différenciée des espaces verts | Vers la création d’écopaysage, par Jean-Michel Bédard et François Bienvenu, PAYSAGES - La Revue annuelle de l’AAPQ no10, 2015